JC Satan + Pete Swanson + Tomas More + Somaticae + Black Bug The Drone Birthday Party

Soirée anniversaire sous le signe du garage, de la noise et de l’électro pointue.

Depuis 5 ans que The Drone existe, la pop music a fait au moins trois grands sauts sur elle-même. Dans les profondeurs, les coursives ou sous les projecteurs, elle s'est même mise à sac à elle même, dévorant ses courants alternatifs et retournant ses courants dominants comme un gant. Elle a été lamentable et passionnante, pathétique et grisante. Passionnément, fatalement, The Drone a tenté de se faire l'écho et ponctuellement d'accompagner ce mouvement en allant fouiller là où la pop culture semblait vibrer le plus fort, en faisant confiance à ses intuitions, en plaçant au centre quelques sujets largement ignorés ailleurs (en se trompant parfois, aussi). Par le texte ou la vidéo, l'humeur ou la théorie, ils ont parlé de hardcore et de techno dure, de black metal intello et d'electronica idiote, de musique électronique vieille de 60 ans et de garage rock enregistré la veille. Ils ont rassemblé sans trop penser aux accords de mets ni aux conséquences 5 artistes qui leur tiennent à coeur, qui leur ont fait du bien, qu'ils trouvent tous importants dans ce monde ou dans un autre.

J.C. Satan (France)

A la veille de la sortie de leur faramineux Far Away Land, The Drone a émis le souhait que JC Satan "rafle la pole position de la French Garage Cup initiée au début des 00's, d'un bout à l'autre des Etats Unis, par les Thee Oh Sees et Black Lips". Un peu plus d'un an plus tard, ils sont aux anges de pouvoir annoncer que nous avons été exaucés. JC Satan est plus qu'un de leurs groupes préférés en activité, un des rares groupes dans le monde dont ils accepteraient de coller la face sur un t-shirt The Drone.

Pete Swanson (USA)

Ancienne moitié des Yellow Swans et membre à la volée de tout un tas de groupes affiliés aux scènes math, spazz, voire indie rock tout court, Pete Swanson intègre depuis le phénoménal "Man With Potential" tout un attirail rythmique piqué tel quel à la techno qui bastonne mais sans rien lâcher de l'extase dyonisiaque typique du harsh noise. 

Tomas More (France)

Présence de moins en moins fantomatique dans le royaume techno de France, Tomas More fait partie de cette génération montante de DJ producteurs prêts à tout pour faire muter le dancefloor. Adepte d'ambiances ambiguës voire carrément apocalyptiques, il fait volontiers le grand écart entre la house enlevée, la synth pop glacée et la techno des profondeurs. 

Somaticae (France)

Dans la droite et sombre lignée du projet de son pygmalion et patron Mondkopf, Somaticae envisage d'emmener la techno dans ces territoires largement inexplorés qui la voient jouxter le metal extrême. Mais plutôt que de tenter le coup avec les riffs et les greffes littérales, le jeune Français préfère taquiner ce lien très direct et très intense qui amarre ses genres (black, death, doom) à la souffrance, au chaos, à la haine de soi et donc au geste cathartique de les mettre littéralement en bruit et en cris dans la hi-fi. Ça tombe bien, c'est exactement ce qu'il fallait faire.

Black Bug (Suede / France)

De la punk synth wave de corbeau au garage crâneur de gamin gominé, de John Carpenter aux Sonics, il n'y a qu'un pas que ce Suédois délocalisé à Bordeaux fait sans chanceler. Radical et pop, violent et coloré, Black Bug, un temps accompagné de membres de The Catholic Spray ou Destination Lonely, est même en passe de devenir le meilleur ambassadeur du garage girondin non-porteur d'un passeport français.