Le trio électrisant Marvin condense avec brio Kraftwerk et Led Zep, Trans Am et Devo. Il explore avec acuité des terres qui s’étendent du krautrock au post punk, dans une transe aussi irrésistible qu’euphorisante, une énergie ultra contagieuse. Chacun de leurs concerts est une fête généreuse et éclatante.
Tous issus de la noise, Pneu, Electric Electric, Marvin et Papier Tigre sont avant tout copains, unis par des tonnes de kilomètres parcourus ensemble. Pour continuer ce joyeux bordel ils se réunissent autour d'un dispositif original et foutraque : un groupe par coin de salle.
un concert quadriphonique
Adepte lui aussi des équations complexes tendance Math-rock, le duo tourangeau Pneu développe un dialogue guitare-batterie d’une sidérante fluidité, privilégiant une approche ultra percussive et mélodique. C’est aux sources du post-rock, de la musique répétitive ou du hardcore le plus sauvage que Pneu puise la quintessence de son groove imparable.
Enjeu similaire chez les Strasbourgeois Electric Electric : la mise en mouvement des corps. Pour provoquer les violentes décharges que suggère leur nom, tous les stimuli valent ; une guitare démultipliée superposant déflagrations soniques, motifs hypnotiques et zébrures afro ; une batterie qui aurait avalé une boule à facettes ; et en€n, de sporadiques saillies électroniques.
Pas moins furibards, les trois Nantais Papier Tigre se démarquent néanmoins de leurs camarades par un usage bien plus affirmé de la voix. Ici non plus, nulle trace de bassiste, mais un héritage punk habilement transcendé, d’inventives circonvolutions de guitares et des constructions rythmiques touchant au génie. Leur « plus » : des mélodies lorgnant du côté de la pop US la plus expérimentale.

