Tara Jane O'neil + Tom Greenwood & friends... Carte Blanche à Tara Jane O'Neil

Curatrice de cette soirée, Tara Jane O’Neil est une figure de l’undergound folk et pro-féminin de Portland.

All stars.

Tara Jane/ Credit Sarah Cass

Tara Jane O'neil ALL STAR BAND

Tara Jane O’Neil (lien externe) pourrait être le pendant féminin de Bill Callahan (ex Smog), creusant comme lui son sillon artistique vers l’intérieur de sa psyché autant que vers les profondes strates de la musique folk-rock américaine. Basses bourdonnantes, brillants pickings de guitares acoustiques, tambourins réverbérés, drones électriques, la songwriter, multi-instrumentiste et productrice a su inventer depuis 2000 et son premier album solo Peregrine, un univers musical à la fois clos et spacieux, entre tunnel de velours (Velvet Underground) et étoile brouillée (Mazzy Star), où sa voix doucement lointaine s’entoure de textures sonores aussi élémentaires que l’eau, la terre, l’air et le feu. Alchimiste un peu sorcière, Tara Jane O’Neil fait œuvre de toutes manières et matières : dessins abstraits ou figuratifs, chansons mélodieuses ou expérimentales, concerts maîtrisés seule en scène ou improvisés en all-star-bands, musique de films ou de spectacles vivants...
Entre sa carrière solo et de multiples collaborations (avec Papa M, Mount Eerie, Ida, Mirah, Michael Hurley, Nikaido Kazumi…), elle trouve à chaque expression sa forme la plus adéquate, comme « plusieurs génies émergeant d’une seule lampe ». Une artiste rare.

Tom Greenwood

tom greenwood (jackie o’motherfucker)

Invité à partager la scène avec Tara Jane O’Neil, le multi-instrumentiste Tom Greenwood (lien externe) est aujourd’hui seul maître à bord de Jackie O’Motherfucker, groupe à géométrie variable fondé en 1994, pouvant compter une vingtaine de musiciens lors de concerts improvisés en rituels chamanes et bigarrés. Rejeton de toutes les contre-cultures américaines, Greenwood intègre à une matrice folk et blues traditionnelle, l’americana relue par Henry Flynt ou John Fahey, le free-jazz de Cecil Taylor ou Albert Ayler, la psych-folk undergound des Godz ou des Fugs, la No Wave new-yorkaise de DNA ou Mars, les expérimentations krautrock d’Ash Ra Temple, Amon Duul, Faust ou Can, les voix se posant sur cette tapisserie psychédélique comme autant de « harpes sacrées ». Tom Greenwood, ou l’art ensemble of Portland… 

Mirah / Credit Liz Haley

Mirah

Etablie à Olympia ,Washington, Mirah (lien externe) est une artiste phare du label local K Records (Beat Happening, Calvin Johnson, Beck, Make Up, Jeremy Jay…). D’abord membre de The Drivers, combo rock exclusivement composé de filles, elle poursuit depuis 1999 une carrière solo prolifique, entre folk-rock rêche et indie-pop sucrée, émaillée de collaborations (avec Phil Evrum de The Microphones, Black Cat Orchestra, Tune-Yards).
Artiste engagée et ouvertement lesbienne, elle nourrit ses chansons de voyages (C’mon Miracle s’inspirait ainsi en 2004 des musiques d’Amérique du Sud) et de rencontres : son dernier album, produit par Merrill Garbus (Tune-Yards) est co-signé avec la californienne Thao Nguyen, des énervés The Get Down Stay Down. C’est sur Kill Rock Stars, le label « queer-positive », récemment relocalisé à Portland, qui a sorti les meilleurs albums des riot grrrls des années 90. What else ?

Sun Foot

Sun Foot

Trio établi à Portland, Sun Foot (lien externe) diffuse sur cassettes illustrées et vynils autoproduits son rock déstructuré et lo-fi. Minimales comme un vieux EP de Beat Happening ou une démo perdue des Young Marble Giants, les compositions du trio (basse, guitare, percussions digitales) peuvent prendre des tournures plus électriques sur scène lors d’imprévisibles improvisations.